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Les scieries Wood-Mizer contribuent à la poursuite de la croissance et à l’autonomisation des femmes au Pakistan

Sous Rafaela Laurentino, Wood-Mizer

Les scieries Wood-Mizer contribuent à la poursuite de la croissance et à l’autonomisation des femmes au Pakistan

 

Ciqam Green Solutions Private Limited, connue plus simplement sous le nom de Ciqam, est une entreprise implantée dans le nord du Pakistan, non loin de la Chine, plus précisément dans la vallée de la Hunza. Cette région est célèbre pour ses montagnes et ses villages situés à environ 2 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Jadis gouvernée par les princes, la vallée de la Hunza est riche en sites historiques. 

« Ciqam » qui signifie « vert » en burushaski, symbolise la croissance et la prospérité. Ciqam s’est fixée pour mission de travailler à l’autonomisation des femmes, à la promotion de l’égalité de genre et du développement durable. Nous avons eu l'occasion de nous entretenir avec Aqeela Bano, la PDG de Ciqam, pour mieux comprendre de quelle façon cette structure aide les femmes au Pakistan à surmonter les obstacles sociaux et culturels pour s’autonomiser économiquement. 

 

 

« Nous travaillions auparavant avec une agence des Aga Khan Cultural Services Pakistan (AKCSP) dont le rôle consistait à préserver et à promouvoir les sites du patrimoine culturel », explique Aqeela. « L’objectif du projet était de créer, au sein de projets de développement du patrimoine pour l’AKCSP, des opportunités pour des jeunes femmes issues de milieux pauvres. Ces femmes pratiquent la menuiserie, la plomberie ou la maçonnerie, des occupations traditionnellement considérées comme masculines au Pakistan, remettant ainsi en cause la vision traditionnelle de la féminité. » 

Aqeela a intégré l’AKCSP comme apprentie à un jeune âge, alors que l’organisation rénovait le fort Altit, vieux de 1 100 ans, l’un des plus anciens monuments du Gilgit-Baltistan, surplombant la Route de la Soie, cette grande voie commerciale entre la Chine et l’Europe. Elle a beaucoup appris auprès de consultants étrangers experts dans la restauration et la reconstruction de sites historiques, acquérant des compétences diverses, notamment en matière de relevés et d’esquisses en topographie et en architecture. En 2008, l’ambassade de Norvège, l’un des principaux sponsors de l’Aga Khan Trust for Culture, a visité le Gilgit-Baltistan et a pu constater les compétences exceptionnelles acquises en menuiserie par les jeunes femmes de la vallée de la Hunza, ce qui a fait forte impression. 

 

 

Financé par l’ambassade de Norvège, le groupe a pu effectuer une visite de deux semaines en Norvège pour apprendre auprès des charpentiers locaux et tirer des enseignements de leurs pratiques. 

« C’est durant cette visite que nous avons vu pour la première fois une machine Wood-Mizer, et nous avons été très impressionnées par ses capacités », confie Aqeela. « De retour au Pakistan, nous avons appris avec joie que l’ambassade de Norvège avait décidé de nous offrir une machine, et nous espérions toutes que ce serait une Wood-Mizer. » 
L’ambassade a soutenu la Ciqam dans son parcours, en fournissant une assistance financière de 2008 à 2016, soit le temps nécessaire à la Ciqam pour s’établir comme entreprise indépendante. 

« Aujourd’hui, nous pouvons dire avec fierté que nous dirigeons notre propre entreprise en tant que femmes indépendantes. Cela s’aligne avec l’un des objectifs principaux de notre projet – autonomiser les femmes afin de leur permettre de se prendre en charge et de contribuer à l’économie. » 

 

 

La technologie Wood-Mizer

« Au Pakistan, il est courant de trouver dans les scieries et les ateliers de menuiserie des machines vétustes ou obsolètes. La technologie que propose Wood-Mizer est unique et totalement inconnue au Pakistan. » explique Aqeela. « La nouvelle scierie Wood-Mizer a remplacé notre vieille scie à ruban dont la lame n’est pas protégée par un carter et qui est donc dangereuse à utiliser. Non seulement elle n’était pas très efficace, mais la faire fonctionner demandait plus de travail. » 

La scierie Wood-Mizer LT70 repose sur la technologie de coupe à ruban de lame étroit. Cette lame débite le bois avec un trait de scie fin, de 2 mm au maximum. Cela permet de sortir plus de planches dans une bille donnée et de perdre moins de bois sous forme de sciure. À la sortie de la scierie LT70, le bois passe ensuite dans une déligneuse Wood-Mizer EG300, qui permet de nettoyer les bords de leur écorce et de refendre les planches à la largeur requise. L’utilisation en tandem de ces deux machines Wood-Mizer accroît significativement la productivité et facilite le travail. 

Le passage à des machines Wood-Mizer a permis d’améliorer la sécurité et d’accroître la productivité, permettant à la Ciqam de valoriser plus de matière de chaque bille en réduisant les temps de production. « J’ai très envie que nous acquérions d’autres machines et d’autres technologies de production Wood-Mizer en continuant cette collaboration qui nous accompagne dans notre croissance. » 

La Ciqam est spécialisée sur trois types de production  :

•   L’ameublement : la Ciqam propose une gamme de meubles en bois de bonne facture qui comprend des chaises, des tables et des meubles de rangement. 
•   La construction et la restauration du bâti : dans cette branche, l’expertise de la Ciqam porte sur les fenêtres, les portes, les planchers, les boiseries et les toitures. Le champ d’activité porte notamment sur des sites historiques où il s’agit d’assurer la préservation du bâti dans le respect de leur intégrité historique. 
•   L’artisanat écoresponsable : les chutes de bois sont exploitées de manière créative afin de fabriquer de la vaisselle, des ustensiles, des jouets et des instruments de musique pour l’école de musique locale. Priorité est donnée à l’utilisation efficace des ressources pour que rien ne soit perdu. La récupération et le recyclage sont des principes fondamentaux pour la Ciqam. 

 

 

Un engagement pour le développement durable

Aqeela milite pour le développement durable et s’inquiète du changement climatique. Vivant parmi les montagnes et les glaciers de la chaîne du Karakorum, la topographie du Gilgit-Baltistan présente une étroite ceinture verte au sommet des montagnes couvrant seulement 2 % d’un total de 72 000 kilomètres carrés. 

« Nous sommes confrontés à d’importants risques de glissements de terrain. Pour y remédier, nous plantons des arbres dans les zones concernées par ces glissements, créant des ceintures vertes qui aident à limiter l’érosion et à compenser les émissions carbone. Rien que ces trois dernières années, nous avons planté environ 13 000 arbres. » 

 

 

« Nous travaillons avant tout avec ce que nous appelons ici les “bois verts”, qui sont distincts du bois de forêt. Dans nos régions, les forêts donnent des essences telles que le genévrier ou le cèdre de l’Himalaya, tandis que les bois que nous cultivons localement – tels que le peuplier, le mûrier, le noyer ou l’olivier de Bohême – sont appelés bois verts. Exploiter correctement le bois de forêt demande énormément de temps, car certaines essences nécessitent plus d’un siècle de croissance, tandis que les bois verts poussent typiquement en 15 à 20 ans et peuvent être replantés aisément. » 

L’éducation est un aspect crucial de la mission de la Ciqam. Au moyen d’ateliers et de campagnes d’éveil, l’entreprise cherche à instruire les sculpteurs, les menuisiers et les fournisseurs de bois des avantages de l’utilisation des « bois verts » locaux par rapport à l’abattage des arbres des forêts.

 

 

Égalité de genre et autonomisation économique 

En 2008, la Ciqam avait lancé un projet visant à offrir la possibilité à des jeunes femmes issues de milieux pauvres d’accéder à des métiers tels que la menuiserie, la plomberie ou la maçonnerie. Avec l’aide de l’AKCSP, la Ciqam a d’abord formé avec succès de nombreuses jeunes femmes dans le cadre d’une ONG, avant d’intégrer cette initiative dans son business plan. 

« Je crois à l’autonomisation des femmes. Venant d’une famille marginalisée et aux faibles ressources, je connais beaucoup d’autres filles qui se trouvent dans une situation similaire et voudraient pouvoir contribuer aux ressources familiales. » explique Aqeela. Dans cette région tout particulièrement, nous sommes confrontées à une société où la domination masculine est très forte, avec des barrières discriminatoires qui dictent quels métiers doivent être exercés par des hommes et lesquels sont ceux des femmes. De nombreuses professions sont catégorisées par genre, et nous voulons dépasser ces barrières pour atteindre l’égalité en tant qu’êtres humains, ainsi que l’égalité de chance. Nous voulons assurer que chacun, fille ou garçon, puisse suivre la voie qu’il ou elle a choisie. » 

La Ciqam remet ainsi en cause les normes traditionnelles de genre afin d’ouvrir aux femmes les portes de nouvelles professions autrefois réservées à d’autres. 

 

 
 
« Je suis honoré de voir la différence que la Ciqam a apporté, déclare Christoff du Plessis, revendeur local Wood-Mizer. Parmi les plus de 100 000 scieries produites par Wood-Mizer durant ses quarante années d’existence, beaucoup sont utilisées par des femmes, qu’elles soient ouvrières ou cheffes d’entreprise. Il est extraordinaire de voir une entreprise comme la Ciqam contribuer à l’économie locale au Pakistan, et de voir le soutien apporté par la communauté aux entreprises conduites par des femmes, avec la bénédiction des anciens et des gens du cru. »

 

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