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Gestion durable des forêts publiques en Catalogne avec une scierie Wood-Mizer

Sous Juanma Miranda, Madera-Sostenible

Gestion durable des forêts publiques en Catalogne avec une scierie Wood-Mizer

Video: Ignacio González, UTOPIA FILMMAKERS

 

Le projet MMBB, qui réunit plusieurs communautés urbaines de Catalogne, développe avec succès un modèle d’économie circulaire pour une utilisation efficace et sans déchets du bois des forêts publiques.

 

 

MMBB (Mancomunidad de Municipis Bergedans per le Biomassa) est un projet porté par huit conseils urbains et par le ministère de l’Agriculture du Gouvernement de Catalogne. Ce projet est un exemple remarquable de coopération entre des villes de tailles diverses (par exemple, Berg compte 17 000 habitants, tandis que Gisclareni n’en a que 30). « L’objectif du MMBB est la gestion durable de nos forêts publiques », déclare Moisés Masanas López, maire de Saldes.

 

Moisés Masanas López, Maire de Saldes

 

 

Gestion forestière durable en Catalogne

Le projet a vu le jour en 2012, lorsque sept conseils municipaux ont signé le premier accord, rejoints ensuite par le ministère de l’Agriculture ; à la fin de 2019, un autre conseil municipal, celui de Solsonès, est entré dans le MMBB.

« Nous avons plusieurs projets, explique Moisés Masanas. Tout d’abord, nous avons décidé de créer un marché de plaquettes forestières pour les quatorze chaudières qui alimentent trente-deux sites dans notre région. Ce projet nous permet d’utiliser des déchets de bois qui, autrement, n’auraient aucune valeur. »

 

 

La première étape a été la construction des chaufferies, l’une d’entre elles, notamment, devant produire des kilowatts thermiques pour la zone industrielle de Berg.

 

 

« Par la suite, nous avons lancé un projet pour augmenter la valeur ajoutée du bois. Nous estimons que si nous avons un produit à gérer, mais que celui-ci a une faible valeur marchande, cela nous est défavorable. Nous nous efforçons donc de faire en sorte que la valeur du produit augmente. De plus, nous disposons d’un bois de qualité, et nous ne voulons pas l’utiliser pour fabriquer des produits bon marché. Avec la scierie Wood-Mizer, nous résolvons ce problème et nous apportons un produit nouveau et de valeur supérieure sur le marché. »

 

 

Accroître la valeur du bois 

« Nous avons installé la scierie Wood-Mizer à Saldes, dit Luis Lluis Campmajò Puig, maire de Gósol. Nous scions les billes, et pour ceux qui en ont besoin nous avons du bois d’œuvre, des planches… du bois de qualité pour tout faire, des tables jusqu’au toit, d’une simple poutre à la rénovation de maisons entières. »

 

Lluis Campmajò Puig, Maire de Gósol

 

« La scierie fonctionne à merveille, dit Lluis Campmajò. Nous avons besoin de cela pour ajouter de la valeur à notre bois. Je pense réaliser des maisons en bois dans notre région, proposer un produit fini. Nous utiliserons le bois de nos forêts, nous le couperons, le sécherons et construirons les maisons. »

 

 

« Nous sélectionnons les billes de la meilleure qualité en forêt et produisons des planches de dimensions diverses pour la menuiserie ou pour des projets urbains où le bois est nécessaire », dit Anna Jordà, opératrice de la scierie Wood-Mizer au MMBB.

 

Anna Jordà, Opératrice de la scierie Wood-Mizer

 

« À l’aide de la Wood-Mizer LT40, nous scions des planches de l’épaisseur voulue. Ensuite, une autre machine, la Wood-Mizer EG300, coupe à la largeur et une autre à la longueur. De cette façon, nous obtenons des produits aux dimensions correctes. »

 

 

La scierie Wood-Mizer LT40 est pilotée à distance depuis le pupitre de contrôle, sur lequel l’opérateur maîtrise tous les paramètres. C’est là que l’opérateur fixe l’épaisseur désirée pour les planches, et la tête de scie se place ensuite automatiquement dans la bonne position.

 

 

MMBB produces boards in standard sizes: 27 x 155 millimeters wide; length depends on the log length. They currently mill six or seven logs a day.

 

 

« La machine LT40 est vraiment facile à utiliser, estime Anna Jordà. Après un petit peu d’entraînement et quelques coupes d’essai, vous comprenez comment ça marche, vous comprenez tout, ça devient facile. Ça ne demande pas beaucoup d’efforts, car la machine fait tout toute seule. La scierie LT40 soulève la bille de terre, la charge sur le banc, la coupe, retourne les planches, et il ne vous reste qu’à les empiler. »

« La LT40 est une machine sûre. La tête de scie bouge, mais l’opérateur n’avance pas à côté d’elle. Vous la contrôlez depuis un pupitre à distance, il n’y a pas de danger. Et le changement de lame de scie à ruban est facile également. La machine ne nécessite pas un entretien compliqué. Il faut juste nettoyer la sciure dans la zone de sciage, et vous pouvez reprendre le travail. »

 

 

Développement d’une économie circulaire

MMBB ambitionne de développer une économie circulaire et de créer des emplois dans les villages.

« Nous ne craignons pas la dépopulation, puisque nous sommes déjà dépeuplés. Mais nous pouvons faire quelque chose d’important pour repeupler ces villages de montagne. Il nous faut de vrais emplois à plein temps, pas des emplois saisonniers. »

Beaucoup de gens de la région travaillent déjà pour MMBB. Il y a 34 employés, plus six autres personnes.

Une autre idée est d’améliorer la gestion de la centrale énergétique. « Nous vendons déjà des kilowatts thermiques, mais nous avons des fluctuations dans la consommation. Si nous produisions des kilowatts électriques, tout d’abord pour nos villages, et que nous vendions le surplus au réseau, cela nous permettrait une gestion plus flexible. »

Ils n’auraient jamais atteint ces résultats si chaque conseil municipal avait travaillé dans son coin et s’était contenté de vendre son bois aux enchères. Le nombre de travailleurs serait inférieur, parce qu’il y aurait de la saisonnalité. Maintenant, ils font des profits plus importants grâce aux économies d’échelle, à l’accroissement de la valeur des produits et à une meilleure productivité.

 

 

« Nous devons continuer à nous améliorer là où nous ne sommes pas encore assez efficaces, et continuer à créer les emplois dont nous avons tant besoin. »

 

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